Un reportage du photographe et réalisateur Matthieu Courtois sur la « Jungle » de Calais.
« C’est ni les réfugiés seulement,
Ni les citoyens seulement,
C’est l’ensemble,
C’est une seule humanité… »
Une organisation du Centre Culturel de Namur et Le Collectif Citoyens Solidaires Namur
Lors de l’AG namuroise, nous avons rencontré deux jeunes gens qui hébergent un réfugié irakien…
Petit morceau de vies…
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En 2007, Les Nations Unies ont adopté une déclaration sur les droits des peuples autochtones. Quatre pays avaient voté contre : les USA, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada. Le nouveau gouvernement canadien de Justin Trudeau a décidé de ratifier cette déclaration. La population canadienne compte un peu plus de 4 % d’Amérindiens, Inuits et Métis.
RTBF – 8/12/2015 – 16h54[blox_row][blox_column width= »1/1″][/blox_column][/blox_row]
Ces dernières semaines, voire ces derniers mois, l’espace médiatique est saturé de mots et d’images, telles celles des naufrages et des corps qui s’échouent ; mais aussi celles des murs qui davantage encore se dressent, des violences qui se perpétuent tant en dehors et autour de nos frontières, que sur le sol européen ; de discours d’étonnement, de crise, de peur.
La situation actuelle n’avait pourtant rien d’imprévisible :
Il nous apparait dès lors que nous sommes davantage dans une crise de politiques réfléchies et concertées en matière d’asile et d’immigration, ainsi que dans une crise de l’accueil, plutôt que dans une crise des migrants ou encore des réfugiés.
Le discours de crise, alarmiste, évince bien souvent la complexité des situations ; mais aussi les solutions envisageables. Même s’ils ne sont pas parfaits, divers instruments et outils sont disponibles.
La criminalisation de la migration dans les discours et les choix politiques de ces dernières décennies ont forcément aujourd’hui des effets sur la manière dont ces personnes sont perçues. Par ailleurs, les politiques néolibérales et d’austérité en cours ne peuvent avoir pour résultat que d’accentuer les sentiments d’insécurité, les vécus de précarité et, dès lors, la peur de perdre.
Nous n’avons pourtant rien à craindre de ces personnes qui arrivent dans nos pays. Sur le plan économique notamment, de très nombreuses études, OCDE y compris, énoncent que l’immigration est davantage une chance qu’un coût au regard des besoins démographiques et économiques de l’Europe (vieillissement des populations, besoin de main-d’œuvre, limitation des délocalisations des industries…). En ce qui concerne plus spécifiquement les réfugiés, s’ils doivent avant tout voir leurs droits reconnus, ils sont aussi porteurs de compétences et une opportunité pour nos économies. De plus, si les immigrés et les réfugiés contribuent au dynamisme de nos économies et, plus largement, de nos sociétés ; ils contribuent également bien plus à l’amélioration des conditions de vie dans leur pays d’origine que ne le font nos politiques de coopération.
N’est-il pas temps d’être dans une logique proactive vis-à-vis des migrations et de les penser en termes de co-opportunité ? D’affirmer également nos choix de citoyens engagés en vue d’un monde davantage juste, notre refus de fermer les yeux et de nous enfermer ? Le combat à mener n’est pas à l’encontre de ces quelques milliers de personnes qui arrivent sur notre territoire, mais plutôt, dans une perspective conjointe et globale : un combat pour le droit à la sécurité et à des conditions de vie dignes POUR TOUS, plutôt que les uns contre les autres. Un combat pour le respect de nos droits acquis et de nos libertés. Un combat pour le respect également des valeurs qui nous sont chères.
Une toute autre politique de migration et d’asile passe par le choix d’une toute autre société.
Jacinthe Mazzocchetti pour Tout Autre Chose
Jacinthe est anthropologue à l’UCL, spécialiste entre autre des questions migratoires.